Election Today
Saturday, February 8, 2014
Friday, November 2, 2012
Elections américaines: et si ni Obama ni Romney ne gagnait ce mardi?
Elections américaines: et si ni Obama ni Romney ne gagnait ce mardi?
Par Marie Simon, publié le
Imaginons que Barack Obama et Mitt Romney n'obtiennent pas le
nombre suffisant de grands électeurs pour remporter l'élection
présidentielle américaine, ce mardi. Que se passerait-il?
C'est lorsque vous pensez maîtriser le système politique
américain qu'une nouvelle nuance vient s'ajouter et compliquer encore la
donne... Ce mardi, les électeurs américains votent pour une série de
scrutin dont l'élection présidentielle:
ils désignent les grands électeurs qui composeront le collège électoral
qui, à son tour, désignera le président et le vice-président des
Etats-Unis. Si Barack Obama ou Mitt Romney atteint
le nombre magique de 270 grands électeurs, il gagne son billet pour la
Maison-Blanche. Oui mais... et si aucun des deux ne franchissait cette
barre?
>> Lire aussi: notre mode d'emploi des élections américaines
>> Voir aussi: notre carte des résultats de l'élection présidentielle américaine
Cette perspective est envisageable. Les médias américains multiplient les explications pédagogiques ces derniers jours pour expliquer ce scénario légèrement tordu. Imitons-les. Les grands électeurs sont élus Etat par Etat: imaginons qu'en remportant tel Etat mais en perdant tel autre Etat parmi ceux qui restent encore indécis, Barack Obama et Mitt Romney parviennent à une égalité parfaite de 269 grands électeurs chacun. Soit la moitié du collège électoral qui en compte 538 au total.
Quelle est la probabilité que cela se produise? La question a obsédé "le Monsieur Maths du New York Times, Nate Silver, qui a chiffré la probabilité d'un 269-269 à 0,6% (152 combinaisons sur 25 001 modèles)", rapporte 20 minutes. C'est peu, mais qui sait. Si cela se produit, "cela provoquera un chaos constitutionnel et politique qui fera passer le recomptage des votes de Floride en 2000 comme une affaire toute simple", estime un journaliste de CNN.
Si tel n'est pas le cas, si l'égalité parfaite se maintient au collège électoral, il reste encore le 12e amendement de la Constitution américaine (en VO ici). Il prévoit un subterfuge. La Chambre des représentants, renouvelée à 100%, serait alors chargée de désigner le président, lors de sa session en janvier. Et le Sénat, dont un tiers est renouvelé le mardi 6 novembre aussi, serait pour sa part chargé de désigner le vice-président. Particularité de 2012: la Chambre des représentants devrait être républicaine et le Sénat démocrate. Résultat, en janvier prochain, les Etats-Unis se retrouveraient avec Mitt Romney président... et Joe Biden vice-président. Oui, ce scénario est tordu, mais pas impossible.
>> Voir aussi: notre carte des résultats de l'élection présidentielle américaine
Cette perspective est envisageable. Les médias américains multiplient les explications pédagogiques ces derniers jours pour expliquer ce scénario légèrement tordu. Imitons-les. Les grands électeurs sont élus Etat par Etat: imaginons qu'en remportant tel Etat mais en perdant tel autre Etat parmi ceux qui restent encore indécis, Barack Obama et Mitt Romney parviennent à une égalité parfaite de 269 grands électeurs chacun. Soit la moitié du collège électoral qui en compte 538 au total.
Quelle est la probabilité que cela se produise? La question a obsédé "le Monsieur Maths du New York Times, Nate Silver, qui a chiffré la probabilité d'un 269-269 à 0,6% (152 combinaisons sur 25 001 modèles)", rapporte 20 minutes. C'est peu, mais qui sait. Si cela se produit, "cela provoquera un chaos constitutionnel et politique qui fera passer le recomptage des votes de Floride en 2000 comme une affaire toute simple", estime un journaliste de CNN.
Romney-Biden à la Maison-Blanche?
Comment sortir de cette impasse si elle se produit? Première possibilité, exposée par CNN: la crise peut se dénouer le 17 décembre, de façon assez opaque. Ce jour-là, les 538 grands électeurs se réunissent au sein du collège électoral pour élire le ticket vainqueur, républicain ou démocrate. Or s'ils affichent leur loyauté à l'égard d'un camp ou de l'autre dès le début de la compétition, rien de les empêche légalement de changer d'opinion entre le 6 novembre et cette date. Cette période pourrait être marquée par d'intenses campagnes de lobbying et un seul de ces grands électeurs "sans foi" pourrait faire ou défaire l'élection.Si tel n'est pas le cas, si l'égalité parfaite se maintient au collège électoral, il reste encore le 12e amendement de la Constitution américaine (en VO ici). Il prévoit un subterfuge. La Chambre des représentants, renouvelée à 100%, serait alors chargée de désigner le président, lors de sa session en janvier. Et le Sénat, dont un tiers est renouvelé le mardi 6 novembre aussi, serait pour sa part chargé de désigner le vice-président. Particularité de 2012: la Chambre des représentants devrait être républicaine et le Sénat démocrate. Résultat, en janvier prochain, les Etats-Unis se retrouveraient avec Mitt Romney président... et Joe Biden vice-président. Oui, ce scénario est tordu, mais pas impossible.
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